dimanche 5 mai 2024

Repères : écologie intégrale et fin de vie

 Mercredi 24 avril 2024, Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes, Responsable du groupe de travail «Bioéthique» et Mgr Vincent Jordy, Archevêque de Tours, Vice-président de la CEF, en charge des questions sur la fin de vie, ont été auditionnés par la commission spéciale sur le projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie.

Ils ont publié un communiqué dont voici la finale :

"Les évêques estiment qu’il est essentiel de prendre conscience des liens étroits entre la société et l'individu pour construire un avenir durable et équilibré. Comme dans le concept de l'écologie intégrale, « tout est lié ». L’être humain est un être de relation. La liberté individuelle ne saurait se confondre avec l’individualisme, car la vie humaine trouve son sens dans la relation aux autres et ne peut être envisagée sans une interdépendance nécessairement solidaire. La manière d’envisager la mort est également
l’objet d’un contrat social et la société ne se résume pas à une somme d’individus. Nul n’est l’exclusif propriétaire de sa vie, ses décisions comptent également pour les autres. La fraternité existe donc pour
tisser des liens de vie et non pour arrêter la vie"

LAUDATO SI n° 79 : "Voilà pourquoi l’action de l’Église ne tente pas seulement de rappeler le devoir de prendre soin de la nature, mais en même temps « elle doit aussi surtout protéger l’homme de sa propre destruction ».

vendredi 3 mai 2024

vécu : savoir comment j'influe sur le climat

 


Des paroissiens de St Quentin Vallée d'Isle racontent comment ils ont réalisé une "FRESQUE DU CLIMAT". Un jeu pour comprendre l'impact de chacun de nos gestes sur le climat, par nos achats, nos déplacements, etc.

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mercredi 1 mai 2024

vu : stratégies animales pour survivre

 L'émission d'Antenne 2 Planète terre LE PRIX DE LA SURVIE, diffusée ce mardi, a présenté une série de stratégies des animaux pour échapper à un environnement hostile, dont l'homme parfois fait partie.

cliquer ◄ un exemple : des poissons s'envolent

mardi 30 avril 2024

Réflexion : lecture partagée

 Au cœur de notre réflexion diocésaine, se posait la question : qui est prêt à changer ? Sur qui pouvons-nous nous appuyer ?

Ces questions sont éclairées par une conférence donnée lors des Semaines Sociales de France 2023

En vue de la transition écologique, Sophie DUBUISSON-QUELLIER, sociologue souligne la complexité des transformations sociales. Elle a choisi 3 domaines.

 1.  l'ACCEPTABILITÉ SOCIALE DES TECHNOLOGIES. Cette problématique ne convient pas… parce qu'elle recouvre souvent l'idée qu'on va inventer de superbes technologies puis les "implémenter" dans le social. Or, il n'y a pas de technologies qui n'incorporent pas des visions du social... Il faut lier les dimensions sociales et techniques.  

2.   Ensuite, elle se demande "COMMENT CONVAINCRE tout le monde de changer ses comportements " Car nous avons nos normes sociales, ce en quoi, collectivement nous croyons, ce que nous croyons être bon, légitime et que nous acceptons de faire ensemble. Par exemple, manger de la viande, prendre la voiture pour tel trajet. Donc, nous devons comprendre pourquoi nous avons ces pratiques. (p53). 

3. Enfin, elle invite à CHANGER LES IMAGINAIRES ET LA CULTURE pour y intégrer ce qui, jusqu'alors, ne compte pas (comme l'écologie) plutôt que lancer des injonctions.    Pour cela, elle propose : A Comprendre où sont les nœuds, les verrouillages (par exemple la fiscalité. B. Expérimenter, pour éviter un modèle simpliste. C. Institutionnaliser, en inscrivant ces nouvelles manières de faire dans des infrastructures.

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DANS LAUDATO SI n°101TROISIEME CHAPITRE  LA RACINE HUMAINE DE LA CRISE ECOLOGIQUE

101 Il ne sert à rien de décrire les symptômes de la crise écologique, si nous n’en reconnaissons pas la racine humaine. Il y a une manière de comprendre la vie et l’activité humaine qui a dévié et qui contredit la réalité jusqu’à lui nuire. Pourquoi ne pouvons-nous pas nous arrêter pour y penser ? 

dimanche 28 avril 2024

Vécu : rencontre à Belleu

 

Ce samedi 27 avril, huit membres ( sur 12) de la Commission diocésaine LAUDATO SI se sont réunis à Belleu.

Chacun a pu partager ce qui avance dans son environnement, les contacts, les questions, par exemple celles qui sont liées à l'agriculture, à l'environnement, les chemins pour motiver de nouveaux comportements...

Nous allons essayer de développer l'information : ce qui se fait, ce qui avance...

Il était important de préciser notre axe d'intervention : rejoindre, accompagner, stimuler pour DONNER DU SENS à ces engagements vers une écologie globale qui englobe l'homme, la Création, Dieu et ce qui les relie. Car tout est lié.


De façon pratique, nous voulons développer nos collaborations avec LES JEUNES 
et avec les PAROISSES OUVERTES à ces perspectives.

Lors d'une pause, Nicolas repère une plante invasive, dont il est difficile de se débarrasser si on la laisse se développer et le signale à notre hôtesse, Olivia.

Avant de prier, nous avons lu un extrait (n°51) de Caritas in veritate,  du pape Benoît XVI (juillet 2009), déjà bien dans la ligne de Laudato si : "

.51. La façon dont l’homme traite l’environnement influence les modalités avec lesquelles il se traite lui-même et réciproquement. C’est pourquoi la société actuelle doit réellement reconsidérer son style de vie qui, en de nombreuses régions du monde, est porté à l’hédonisme et au consumérisme, demeurant indifférente aux dommages qui en découlent. Un véritable changement de mentalité est nécessaire qui nous amène à adopter de nouveaux styles de vie « dans lesquels les éléments qui déterminent les choix de consommation, d’épargne et d’investissement soient la recherche du vrai, du beau et du bon, ainsi que la communion avec les autres hommes pour une croissance commune ».

Toute atteinte à la solidarité et à l’amitié civique provoque des dommages à l’environnement, de même que la détérioration de l’environnement, à son tour, provoque l’insatisfaction dans les relations sociales.

… La désertification et la baisse de la productivité de certaines régions agricoles sont aussi le fruit de l’appauvrissement et du retard des populations qui y habitent. En stimulant le développement économique et culturel de ces populations, on protège aussi la nature.

En outre, combien de ressources naturelles sont dévastées par les guerres! La paix des peuples et entre les peuples permettrait aussi une meilleure sauvegarde de la nature. L’accaparement des ressources, spécialement de l’eau, peut provoquer de graves conflits parmi les populations concernées. Un accord pacifique sur l’utilisation des ressources peut préserver la nature et, en même temps, le bien-être des sociétés intéressées.

L’Église a une responsabilité envers la création et doit la faire valoir publiquement aussi. Ce faisant, elle doit préserver non seulement la terre, l’eau et l’air comme dons de la création appartenant à tous, elle doit surtout protéger l’homme de sa propre destruction. Une sorte d’écologie de l’homme, comprise de manière juste, est nécessaire. La dégradation de l’environnement est en effet étroitement liée à la culture qui façonne la communauté humaine: quand l’« écologie humaine » est respectée dans la société, l’écologie proprement dite en tire aussi avantage

mardi 23 avril 2024

A saluer : le patriarche de Constantinople à Paris ce lundi

 Le patriarche de Constantinople? Bartholoméos 1er, a rencontré le Président Macron ce lundi 22 avril. C'est un défenseur ardent de la planète.

LAUDATO SI n° 8 et 9  : Le Patriarche Bartholomée s’est référé particulièrement à la nécessité de se repentir, chacun, de ses propres façons de porter préjudice à la planète, parce que « dans la mesure où tous nous causons de petits préjudices écologiques », nous sommes appelés à reconnaître « notre contribution – petite ou grande – à la défiguration et à la destruction de la création ».14 Sur ce point, il s’est exprimé à plusieurs reprises d’une manière ferme et stimulante, nous invitant à reconnaître les péchés contre la création : « Que les hommes dégradent l’intégrité de la terre en provoquant le changement climatique, en dépouillant la terre de ses forêts naturelles ou en détruisant ses zones humides ; que les hommes portent préjudice à leurs semblables par des maladies en contaminant les eaux, le sol, l’air et l’environnement par des substances polluantes, tout cela, ce sont des péchés » ;15 car « un crime contre la nature est un crime contre nous-mêmes et un péché contre Dieu ».16

9 En même temps, Bartholomée a attiré l’attention sur les racines éthiques et spirituelles des problèmes environnementaux qui demandent que nous trouvions des solutions non seulement grâce à la technique mais encore à travers un changement de la part de l’être humain

vendredi 19 avril 2024

Eclairage philosophique : KANT


 La pensée du philosophe Emmanuel KANT à l'occasion des 300 ans de sa naissance, peut éclairer notre réflexion sur l'écologie intégrale.

Plusieurs articles sont parus à ce sujet. 

On lit, dans La Vie du 18 avril : "...le Christ est plus qu'un symbole : il est un "miracle" (le seul que Kant reconnaisse), une révolution par rapport aux autres religions cultuelles qui alimentent une "croyance mercenaire et servile" ... En effet, le Christ, par sa position unique de frère de tous les hommes, fait plus que soutenir leur volonté de rendre le monde meilleur : il leur fait aimer la liberté et l'égalité, parachevant à sa manière les avancées de la Révolution française. Avec lui seul, le monde devient notre "maisonnée" où nous avons, les pauvres et les migrants autant que les autres, notre place et où nous devons œuvrer ensemble au bien commun de notre planète". (Edwig Marzolf)

Et dans La Croix 42901 : "Pour Kant, l'homme est citoyen du monde ('Weltbürger") et il est pourvu de droits quand bien même il n'est pas le national d'un Etat. Cette conception s'enracine dans le fait que les hommes n'ont qu'un planète, sphérique, à se partager. Ils sont liés par une appartenance à l'espèce humaine... (Elodie Maurot)

LAUDATO SI n° 244 :"Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance."