mardi 30 avril 2024

Réflexion : lecture partagée

 Au cœur de notre réflexion diocésaine, se posait la question : qui est prêt à changer ? Sur qui pouvons-nous nous appuyer ?

Ces questions sont éclairées par une conférence donnée lors des Semaines Sociales de France 2023

En vue de la transition écologique, Sophie DUBUISSON-QUELLIER, sociologue souligne la complexité des transformations sociales. Elle a choisi 3 domaines.

 1.  l'ACCEPTABILITÉ SOCIALE DES TECHNOLOGIES. Cette problématique ne convient pas… parce qu'elle recouvre souvent l'idée qu'on va inventer de superbes technologies puis les "implémenter" dans le social. Or, il n'y a pas de technologies qui n'incorporent pas des visions du social... Il faut lier les dimensions sociales et techniques.  

2.   Ensuite, elle se demande "COMMENT CONVAINCRE tout le monde de changer ses comportements " Car nous avons nos normes sociales, ce en quoi, collectivement nous croyons, ce que nous croyons être bon, légitime et que nous acceptons de faire ensemble. Par exemple, manger de la viande, prendre la voiture pour tel trajet. Donc, nous devons comprendre pourquoi nous avons ces pratiques. (p53). 

3. Enfin, elle invite à CHANGER LES IMAGINAIRES ET LA CULTURE pour y intégrer ce qui, jusqu'alors, ne compte pas (comme l'écologie) plutôt que lancer des injonctions.    Pour cela, elle propose : A Comprendre où sont les nœuds, les verrouillages (par exemple la fiscalité. B. Expérimenter, pour éviter un modèle simpliste. C. Institutionnaliser, en inscrivant ces nouvelles manières de faire dans des infrastructures.

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DANS LAUDATO SI n°101TROISIEME CHAPITRE  LA RACINE HUMAINE DE LA CRISE ECOLOGIQUE

101 Il ne sert à rien de décrire les symptômes de la crise écologique, si nous n’en reconnaissons pas la racine humaine. Il y a une manière de comprendre la vie et l’activité humaine qui a dévié et qui contredit la réalité jusqu’à lui nuire. Pourquoi ne pouvons-nous pas nous arrêter pour y penser ?